dimanche 2 avril 2017

Conclusion

Cette semaine, on a vu des adolescents s'enthousiasmer et rester sans mots devant des œuvres d'art vieilles de plusieurs siècles (et on a été heureux de partager ces émotions avec eux). On a entendu des voix quasi inconnues jusque-là. On a découvert des passions insoupçonnées et insoupçonnables. On a entendu des rires très particuliers. On a fait gober des énormités à des gamins qui croient tout ce que dit un prof. On a entendu des ados s'extasier devant de l'art contemporain exigeant. On a vu des élèves immatures faire preuve de sensibilité et prendre soin des autres. On a supporté des ados consuméristes. On a vu des élèves réfléchir, s'étonner, se questionner, nous questionner, encore et encore. On a découvert des humours acides et des sens de la répartie aiguisés. On a pris des photos-dossiers. On s'est improvisés infirmiers, nutritionnistes et garde-malades. On a enduré certaines blagues. On a vu des yeux briller de joie d'avoir franchi les frontières du département. On a retrouvé certains anciens élèves (et c'était chouette). On a fait les gros yeux et on a haussé le ton (euphémisme). On a rencontré de nouveaux élèves qu'on n'oubliera pas de sitôt. On a traqué des coupables. On a consolé de gros chagrins comme on a pu. On a perdu notre voix, nos nerfs et une cheville. On s'est dit qu'on faisait un beau métier quand même. On n'a pas beaucoup dormi mais on a bien rigolé. Merci.



Un grand merci également à mes trois compères (rendez-vous l'an prochain...) ainsi qu'à Fabrice et Benjamin que nous avons toujours grand plaisir à retrouver année après année.

 Made by F.K. après 17 heures de sommeil.





vendredi 31 mars 2017

Chers Parents

Les petits comme les grands se réveillent doucement, nous venons de passer Cannes et de changer de chauffeur. La route continue, arrivée prévue au collège de Sérignan à 13h00.


"c'est dans sa nature MDR"

La Traître dévoile son vrai visage

Imitation parfaite de Mme Kherchaoui en manque de café

Trasher en mode zombie collabo

L'avenir de la Nation reprend des forces





Alors que le bus avale les kilomètres du retour sur une autoroute déserte, l’équipe pédagogique récolte les bénéfices de la longue journée de marche et savoure les spectres d’adolescents lâchés toutes les 2h30 dans les aires de repos qui ponctuent notre route. Assemblages improbables de tenues devant les rayons de gourmandises, visages entre deux mondes et deux frontières.








Vendredi

Et oui !!!  On ne peut pas glousser jusqu'à 3h00 et être glam au réveil !
Nouvelle mode de posture de sommeil




Après une très courte nuit, il faut se livrer aux laborieux préparatifs de départ. Il faut cependant le dire, cela se passe avec un ordre et une discipline dignes d'une armée romaine du temps des grandes  heures.



Les corps lâchent... 
Les belles coupes de cheveux s'effacent - même chez les plus photogéniques


Pour cette dernière journée, c'est un programme « vieille pierres » qui nous attend et nous attaquons par le Forum sous un soleil de plomb. Les élèves globalement demeurent consciencieux et déambulent sans rechigner entre les vénérables ruines.


Frise !!!
Vient ensuite le moment du pique-nique sur les flancs de la colline du Palatin. Mauvais sandwiches, roulades dans l'herbe, rien que du très banal. Heureusement, tout le monde est à l'ombre.

La découverte des lieux se poursuit avec l'évocation de la légende de Romulus et Rémus. Miracle ! Nombreux sont ceux qui savent ou se souviennent.








Nous changeons de colline et passons à celle du Capitole. Les  jambes se raidissent, la fatigue se fait sentir mais il y en a encore qui du haut de leurs 15 ans pensent pouvoir défier leurs professeurs : « le premier en haut des marches a gagné ». Bon, les jeunes jambes doivent encore s'entraîner un peu...














Grosse pause dessin à l'ombre des colonnes puis direction le parc à loutres pour les dernières emplettes avant l'ultime visite : celle du Colisée. Là encore les troupes s'intéressent mais nous constatons une nouvelle fois combien les Italiens sont avares d'informations. Cela ne nous empêche pas de réaliser une dernière photo de groupe pour conclure cette belle semaine.

Vient l'heure du dernier repas. Rien à signaler sinon un défilé aux toilettes rarement observé : les jeunes filles ressentant le besoin d'enfiler leur jogging de nono dès qu'elles voient leur pizza arriver. Les enfants sont formidables.

Retour au bus. En fins stratèges, la direction pédagogique redéfinit le positionnement géographique des éléments notoirement perturbateurs (autrement dit, les pénibles du dernier rang sont séparés) afin de s'assurer – espère-t-elle – un minimum d'heures de repos pendant le trajet.

En direct-live du bus, édition de 22 heures.

Vue du capitole... Rosace !!!
Des élèves qui, même après 8 km, trouvent le goût de travailler...
... et le besoin de se rafraîchir. 




















jeudi 30 mars 2017



Après avoir été repoussée plusieurs fois au cours de la semaine pour cause de planning serré (trop serré), c’est d’un pied ferme et déterminé que nous attaquons la visite de la basilique Saint Pierre. Enfin, n’exagérons rien : les bouchons matinaux ont été plus denses que les jours précédents, ce qui n’est pas tip top le jour où l’on veut visiter la plus grande église du monde. En effet, nous ne sommes pas les seuls sur la place Saint Pierre. Loin de là…



« C’est la queue ça ? Mais y en a pour cinq heures au moins !
- Mais non ! Remplissez votre livret en attendant.
- Ça s’appelle Saint Pierre parce que c’est bâti en pierres ? »
S’il est vrai qu’il y a pas mal de monde, le système est plutôt bien rôdé et nous avançons assez vite. M’enfin pas assez pour ne pas craindre que nos chères têtes blondes n’attrapent un coup de soleil. Une fois encore, le dévouement de l’équipe encadrante est beau à voir : on pousse les loulous à s’hydrater, on prête même nos chapeaux (on est trop bons : cela nous perdra).
Ce qui ralentit les visiteurs aux abords de la basilique, c’est que chacun doit passer par un portique et faire scanner ses affaires. Dans un souci d’efficacité, nous demandons à ces jeunes gens de se préparer : tout ce qui pourrait faire sonner le portique doit être rangé dans le sac à dos. Même sa montre. Même sa ceinture. [Catégorie « phrases qu’un professeur ne pensait pas dire un jour »] : « Allez, on enlève sa ceinture, les enfants ! »
Et là, consternation : ils ont quasiment tous une paire de ciseaux et / ou un compas dans leur trousse. Damned ! Alors que certains se lamentent déjà (« Mais c’est mon compas du CM1 ! »), Mme McGyver tente une suggestion : et si on cachait tous les objets dans un coin et qu’on les récupérait à la sortie ? Mister « Rosaceeee ! » s’empare d’un sachet, récupère (presque) tous les instruments dangereux et hop ! les cache dans une poubelle. Et il les récupèrera une fois la visite terminée : franchement, on est trop fort (#LançageDeFleurs).
Nous passerons sous silence l’épisode du gang des Petites-Vessies qui, une fois les contrôles passés, n’ont rien trouvé de mieux que de se précipiter dans les premières toilettes venues… sortant ainsi de la zone d’accès à la basilique…. Heureusement tout s’est bien fini (mais nom d’un petit bonhomme !).




Après un petit rappel musclé sur le comportement adéquat à observer dans un tel lieu, nous pénétrons enfin dans la basilique Saint Pierre. Dorures, sculptures, la Pietà de Michel-Ange, les coupoles, les marbres, les frises : on en prend plein les mirettes. « Ça fait tellement longtemps que je voulais venir ! »

Le troisième chérubin !

Un petit coup de bus (on ne s’en lasse pas) et nous voilà au parc de la Villa Borghèse pour la pause repas.





Deux ou trois élèves perdus et retrouvés plus tard, nous filons dare dare à la Galleria Nazionale d’Arte  Moderne. Réalisme, impressionnisme, futurisme, surréalisme, art conceptuel : un vrai cours d’histoire de l’art sous nos yeux ébahis.




Nous terminons notre journée par un dernier musée : le Museo d’Arte Contemporanea de Roma. Alors, l’art contemporain, n’est-ce pas, chacun doit se faire son petit avis, hein. Globalement, tout le monde a réussi à trouver matière à s’enthousiasmer.




Nous échappons aux bouchons du soir et rentrons plus tôt que prévu à l’hôtel (youpi) pour un festival de larmes et de nervous breakdown (flûte). 

Allégorie de l'ambiance du soir
Au texte : F.K. (sans le garde-malade)

Aux images : tout le monde