Après avoir été repoussée plusieurs fois au cours de la
semaine pour cause de planning serré (trop serré), c’est d’un pied ferme et
déterminé que nous attaquons la visite de la basilique Saint Pierre. Enfin,
n’exagérons rien : les bouchons matinaux ont été plus denses que les jours
précédents, ce qui n’est pas tip top le jour où l’on veut visiter la plus
grande église du monde. En effet, nous ne sommes pas les seuls sur la place
Saint Pierre. Loin de là…
« C’est la queue ça ? Mais y en a pour cinq heures
au moins !
- Mais non ! Remplissez votre livret en attendant.
- Ça s’appelle Saint Pierre parce que c’est bâti en
pierres ? »
S’il est vrai qu’il y a pas mal de monde, le système est
plutôt bien rôdé et nous avançons assez vite. M’enfin pas assez pour ne pas
craindre que nos chères têtes blondes n’attrapent un coup de soleil. Une fois
encore, le dévouement de l’équipe encadrante est beau à voir : on pousse
les loulous à s’hydrater, on prête même nos chapeaux (on est trop bons :
cela nous perdra).
Ce qui ralentit les visiteurs aux abords de la basilique,
c’est que chacun doit passer par un portique et faire scanner ses affaires.
Dans un souci d’efficacité, nous demandons à ces jeunes gens de se
préparer : tout ce qui pourrait faire sonner le portique doit être rangé
dans le sac à dos. Même sa montre. Même sa ceinture. [Catégorie « phrases
qu’un professeur ne pensait pas dire un jour »] : « Allez, on enlève
sa ceinture, les enfants ! »
Et là, consternation : ils ont quasiment tous une paire
de ciseaux et / ou un compas dans leur trousse. Damned ! Alors que
certains se lamentent déjà (« Mais c’est mon compas du CM1 ! »),
Mme McGyver tente une suggestion : et si on cachait tous les objets dans
un coin et qu’on les récupérait à la sortie ? Mister « Rosaceeee ! »
s’empare d’un sachet, récupère (presque) tous les instruments dangereux et hop !
les cache dans une poubelle. Et il les récupèrera une fois la visite terminée :
franchement, on est trop fort (#LançageDeFleurs).
Nous passerons sous silence l’épisode du gang des
Petites-Vessies qui, une fois les contrôles passés, n’ont rien trouvé de mieux
que de se précipiter dans les premières toilettes venues… sortant ainsi de la
zone d’accès à la basilique…. Heureusement tout s’est bien fini (mais nom d’un
petit bonhomme !).
Après un petit rappel musclé sur le comportement adéquat à
observer dans un tel lieu, nous pénétrons enfin dans la basilique Saint Pierre.
Dorures, sculptures, la
Pietà de
Michel-Ange, les coupoles, les marbres, les frises : on en prend plein les
mirettes. « Ça fait tellement longtemps que je voulais venir ! »
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Le troisième chérubin ! |
Un petit coup de bus (on ne s’en lasse pas) et nous voilà au
parc de la Villa Borghèse pour la pause repas.
Deux ou trois élèves perdus et
retrouvés plus tard, nous filons dare dare à la Galleria Nazionale d’Arte Moderne. Réalisme, impressionnisme,
futurisme, surréalisme, art conceptuel : un vrai cours d’histoire de l’art
sous nos yeux ébahis.
Nous terminons notre journée par un dernier musée : le
Museo d’Arte Contemporanea de Roma. Alors, l’art contemporain, n’est-ce pas,
chacun doit se faire son petit avis, hein. Globalement, tout le monde a réussi
à trouver matière à s’enthousiasmer.
Nous échappons aux bouchons du soir et rentrons plus tôt que
prévu à l’hôtel (youpi) pour un festival de larmes et de
nervous breakdown (flûte).
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Allégorie de l'ambiance du soir |
Au texte : F.K. (sans le garde-malade)
Aux images : tout le monde